Bâtir un plan de financement
Une colonne pour les rentrées d’argent, une autre pour les dépenses.
Et voyons si nous tenons les 30 à 33% de disponibilité financière pour pouvoir emprunter.
Un emprunt, c’est s’assurer de pouvoir rembourser une mensualité sur 15, 20 ou 25 ans. Pour se lancer dans un projet d’acquisition, il faut être solvable, c’est à dire avoir les moyens de payer son crédit jusqu’au bout des échéances. Ce n’est donc pas un vague projet qui conditionne l’emprunt mais un projet réaliste à la mesure de son budget, dicté par sa capacité financière. C’est parti pour bâtir un plan de financement !
Evaluer ressources et dépenses
Dans la colonne des rentrées d’argent, vous indiquez les salaires nets, pensions alimentaires, rentes ou revenus fonciers s’il y a lieu. Il s’agit de faire un point objectif sur sa capacité de financement sans surestimer ses ressources afin d’éviter les situations de surendettement. La colonne dépenses comporte les prêts à la consommation (voitures, meubles, appareils domestiques, etc.), les pensions alimentaires versées, le cas échéant, pour obtenir le revenu disponible. S’ajoutent les frais fixes (alimentation, scolarité, transports, assurances). En déduisant les rentrées et les sorties, vous avez une estimation du budget restant pour solliciter un crédit.
Gérer et prévoir
Il faut prévoir d’autres sorties d’argent exceptionnelles et régulières : les frais liés au prêt (de dossier, d’assurance liées au prêt, de garantie liées au prêteur), les frais de notaire (qui ne font pas l’objet de l’emprunt), les frais de déménagement et d’installation, les charges de copropriété (en particulier la quote-part dès l’acte authentique si vous achetez un appartement), les frais d’impôts locaux (taxe d’habitation et taxe foncière, les intérêts intercalaires ( en plus du loyer) le temps d’une construction ou d’un achat sur plan. L’appréciation du budget peut être revue à la hausse ou à la baisse : ressources futures si vous entamez une vie active, réduction ou cessation d’activité en cas de naissance, de mutation du conjoint, de la retraite… Selon les situations, vous pourrez anticiper la somme à consacrer au remboursement des prêts, tout en ménageant votre « reste à vivre ».
Prêts : faites le plein !
Les prêts classiques proposés par les organismes financiers se combinent avec d’autres prêts aidés ou réglementés. Le PTZ + dans l’ancien ou le neuf, sans conditions de ressources, peut servir d’apport et son montant est nettement supérieur à l’ancien prêt à 0%. Il est aussi complémentaire d’autres prêts comme le prêt d’accession sociale soumis aux conditions de revenus, au prêt Action logement si vous êtes salarié d’une entreprise de plus de dix personnes, des prêts octroyés par les collectivités et la CAF sous certaines conditions. Ne négligez aucune possibilité. Tous comptes faits, passez voir votre banquier, faites jouer la concurrence ou confiez votre dossier à un courtier, une solution simple et efficace.
A SAVOIR
Mieux vaut ignorer certaines ressources provisoires comme les prestations familiales ou les rentes (en fin en parcours) si la barre des 30/33% de capacité financière retenue par les banques est atteinte. Vous aurez peut-être droit aux allocations logement à l’accession en fonction de vos ressources, de la nature du prêt, de la composition de la famille et du nombre de personnes à charge, mais seulement une fois entrés dans les lieux.
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